Développer les AMAP
Il semble logique que les écologistes encouragent la consommation de produits bios et locaux. C’est une façon de réduire la pollution liée aux transports et à l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture intensive. C’est une des raisons pour lesquelles nous soutenons les AMAP (Associations pour le Maintien d’un Agriculture Paysanne). Nous avons la chance d’en avoir plusieurs sur le territoire.
Mais l’intérêt des AMAP est aussi de développer un modèle économique différent, dans la logique de l’économie sociale et solidaire. Il ne s’agit pas seulement de venir chercher un panier de légumes bio, mais aussi d’être un lieu de débat et d’action pour sortir du modèle de société fondé sur la consommation. Dans le centre et l’ouest des Yvelines, il est possible de créer de nombreuses AMAP et ainsi de faire vivre une agriculture « paysanne », créatrice d’emplois qualifiés, de diversité des paysages, de respect des sols et de la biodiversité.
Nous avons la chance d’avoir à Cressay une AMAP qui produit des légumes bio pour des adhérents qui habitent les villages voisins. Il s’agit des Jardins enchantés (http://jardinsenchantes.free.fr/ )
Il ya également une AMAP à Plaisir (http://www.amap-plaisir.org/presentation/) et une à Septeuil (http://www.cepe-teuillais.fr/ ).
Même si des membres d’EELV sont adhérents à titre individuel de ces AMAP, elles réunissent évidemment des personnes de sensibilités politiques différentes.
Une AMAP, c’est une association qui permet à des personnes intéressées de passer un contrat avec un agriculteur local, le plus souvent un maraicher bio. Ils achètent pour six mois ou un an une part de la récolte. Toutes les semaines, ils viennent chercher un « panier » dont le contenu varie en fonction des récoltes plus ou moins bonnes. Cela garantit à l’agriculteur un revenu indépendant des aléas climatiques ou autres, et il dispose ainsi d’une trésorerie qui lui évite de s’endetter. Au-delà de la qualité des légumes, l’adhésion à une AMAP est un engagement personnel qui implique une participation à l’accueil et parfois un coup de main pour la récolte. Il ne s’agit pas seulement de consommation, mais de mise en application concrète des grands principes de l’écologie. Il n’y a actuellement pas assez d’AMAP pour répondre à la demande.
Notre groupe local d’EELV souhaite faire du soutien aux AMAP une de ses priorités. Pour pouvoir efficacement faire pression sur les pouvoirs publics à travers nos élus ou des actions de sensibilisation, nous avons besoin d’informations sur tout ce qui peut bloquer le développement des AMAP. Merci de nous contacter si vous rencontrez des difficultés dans la création d’une AMAP, ou tout simplement si vous n’avez pas trouvé de place dans une AMAP près de chez vous.
Sur le problème des AMAP, et plus largement de l’alimentation à l’échelle locale (et cela vaut pour l’ensemble des terroirs de la planète), on lira un plaidoyer particulièrement compétent et convaincant dans le petit livre « Famine au Sud, malbouffe au Nord : comment le bio peut nous sauver ».
L’auteur, un des principaux experts mondiaux, dresse un panorama complet des désordres agricoles internationaux. Et il dessine une alternative crédible : l’agroécologie, dont l’agriculture bio est un élément central. Saluant les initiatives en France des agriculteurs bio, des AMAP, du réseau Kokopelli, il plaide pour la mise en place urgente, à l’échelle de l’Union Européenne, d’une politique de prix agricoles favorables à l’essor d’une agriculture durable et bio.
Selon ses analyses, en 2050, les 9 milliards d’humains pourront se nourrir… grâce à l’agriculture biologique.
A lire sans modération !